Lydie, Assistante de Vie dans le domaine du handicap

Lydie, Assistante de Vie dans le domaine du handicap
Lydie Assistante de Vie dans le domaine du handicap

Bien Etre et Vie donne la parole à ses employés qui se confient sur leur expérience professionnelle. Cette semaine, c’est Lydie, Assistante de Vie dans le domaine du handicap qui nous livre son témoignage

Quel est ton poste au sein de Bien Etre et Vie ?

Je suis Assistante de Vie dans le domaine du handicap. En plus de cela, je suis également tutrice. C’est un aspect de mon travail que j’apprécie énormément, car il apporte des moments d’échanges et de partage, avec sa petites touche d’anecdotes.

En tant que tutrice, mon rôle consiste à former et accompagner les stagiaires sur le terrain en veillant au bien-être des bénéficiaires. Les observer en action est particulièrement instructif, car cela me permet ensuite de les orienter au mieux.

Il faut aussi dire qu’en travaillant dans ce domaine, on peut parfois se sentir seul(e), nous n’avons pas de véritables collègues. L’arrivée de stagiaires apporte une bouffée de fraîcheur et de compagnie. De plus, lorsqu’on intervient à plusieurs pour une même prestation, nous sommes en mesure de nous soutenir mutuellement.

Quel a été votre parcours pour arriver à ce métier ?

J’ai rejoint Bien Etre et Vie, il y a trois ans sur le pôle handicap. Avant cela, j’ai passé 14 ans dans une autre entreprise, travaillant auprès de personnes âgées. Mon parcours professionnel a débuté il y a 17 ans dans le domaine de la petite enfance, où j’ai travaillé pendant 3 ans.

Ma formation en TISF (Technicienne de l’intervention sociale et familiale) m’a permis d’acquérir des compétences variées, se situant entre le domaine de l’AMP et celui du moniteur-éducateur. En tant qu’ancienne travailleuse familiale, un métier apparu après la guerre pour soutenir les femmes seules, j’ai développé une sensibilité particulière aux diverses problématiques sociales.

Ce parcours m’a dotée de la capacité à identifier les problèmes et à y remédier en collaboration avec d’autres partenaires, en mettant en place des solutions adaptées.

Concrètement, si tu devais décrire les principales tâches que tu effectues au cours d’une semaine type ?

Au quotidien, je suis amenée à intervenir sur diverses problématiques liées à l’alimentation, à l’hygiène et au bien-être psychique de mes bénéficiaires. Pour favoriser leur épanouissement, j’organise une multitude animations simples, mais qui font du bien, telles qu’aller faire des courses, chez le coiffeur, à des rendez-vous médicaux, faire des jeux, voir même cuisiner ensemble. Ces initiatives sont souvent accompagnées d’un rapport convivial, car j’opte pour le tutoiement, ce qui instaure une atmosphère détendue.

Cependant, je maintiens une certaine distance avec certains bénéficiaires, notamment avec une dame que je vouvoie encore. Concernant les hommes, il est primordial d’établir des limites claires. Bien que leurs attentions soient souvent touchantes.

Il est crucial de ne pas s’impliquer émotionnellement outre mesure et de masquer ses sentiments, même si cela reste un défi constant. L’objectif est de ne pas compenser les besoins des bénéficiaires, mais plutôt de les accompagner de manière équilibrée tout en se préservant.

Faut-il une qualité ou un talent pour exercer le métier d’Assistante de Vie dans le domaine du handicap ?

Il est indispensable d’être à l’écoute et évidement d’être respectueux de l’un et l’autre. La communication et les échanges, sont très importants à mes yeux, il faut dire que j’aime discuter et je m’intéresse aux gens.

Il faut également savoir faire preuve d’initiative en proposant des sorties et des activités adaptées à l’humeur et aux besoins des bénéficiaires. Etre capable de recadrer un bénéficiaire si nécessaire et garder son calme face à des situations délicates.

Mon sens de l’humour me permet de gérer avec aisance certaines situations complexes, comme le cas d’une bénéficiaire qui aime attirer l’attention en public et se mettre à crier. En résumé, une bonne dose d’empathie, d’assurance, de maîtrise de soi et une touche d’humour sont de bonnes qualités pour exercer ce métier avec succès.

Ta plus belle expérience dans le métier ?

Avoir vu un de mes bénéficiaires venir en tram à la journée partenaire qu’organise Bien Etre et Vie, alors qu’il ne sort jamais de chez lui. C’est une belle victoire, une très belle victoire !

Si tu avais une chose à changer ?

La reconnaissance du métier. Actuellement, il a une mauvaise réputation, car trop souvent assimilé aux maisons de retraite. Il est nécessaire de modifier le langage utilisé, en abandonnant par exemple l’expression « tiens voilà la femme de ménage », et en favorisant des échanges plus riches avec les résidents, leurs enfants et petits-enfants.

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