La vie secrète de Bertrand De Loriol livreur.
Quelques jours avant son départ pour les championnats d’Europe séniors de billard américain individuel, nous avons eu la chance d’interviewer Bertrand De Loriol. Si son nom ne vous est pas inconnu, c’est normal. Bertrand est l’un de nos livreurs. Depuis peu, Bien Etre et Vie fait partie de ses partenaires. Il nous a semblé normal de soutenir notre champion de billard !
Bonjour Bertrand, comment a commencé cette passion ?
Totalement, par hasard ! J’ai travaillé dans le monde de la nuit pendant plus de 30 ans. Je me suis donc fait des amis partageant ce rythme de vie. En 1990, certains d’entre eux ont ouvert une salle de billard à Dijon. J’y suis allé par curiosité pour boire un verre et découvrir leur salle. Ce soir-là, j’ai joué ma toute première partie. Depuis, je n’ai pas arrêté. Dès le début, je battais les meilleurs joueurs de la salle. J’étais fait pour ça.
A quel moment êtes-vous devenu pro ?
Assez rapidement ! Je me suis frotté aux meilleurs joueurs français en 1992, lors mon premier championnat de France. Championnat auquel j’ai fini 3ème ! Ça m’a évidemment motivé à continuer. A ce moment-là, j’ai réalisé que ce sport était comme une évidence et j’ai décidé de persévérer. En 1996, j’ai été Champion de France et depuis je l’ai été quinze fois.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce sport ?
L’aspect tactique. C’est un sport d’adresse où il faut être calme, savoir se concentrer et réussir à se contrôler. La méthodologie du billard nous apprend à l’être. D’ailleurs, cette discipline a eu un réel impact positif sur ma vie. J’ai dû apprendre à me canaliser. Pour cela, j’ai fait de nombreux stages et des cours de sophrologie. Je me suis vraiment donné les moyens d’en arriver là où j’en suis.
Les entraînements se passent comment ?
On a un sélectionneur qui suit nos performances, mais on n’a pas de coach dans le milieu du billard. De mon côté, je suis autodidacte, je m’entraîne seul. En semaine, j’essaie de m’entraîner environ 10 heures et les week-ends quand je n’ai pas de tournoi, je joue avec mes amis. On peut en arriver à jouer jusqu’à 5 heures par jour.
Comment se rythment les semaines entre le billard et ton métier de livreur ?
C’est éreintant, mais c’est un choix de vie. Lors des week-ends de tournoi je joue de 8 heures à 21 heures. Evidemment, c’est prenant, sans compter les déplacements. C’est pourquoi j’ai choisi le poste de livreur chez Bien Etre et Vie, car il me permet d’allier travail et passion. Le billard est un vrai sport passion, nous ne sommes pas rémunérés. Nous avons quelques primes à la performance, mais c’est tout. C’est donc un investissement financier et humain.
Il faut dire que le billard a un peu perdu de sa splendeur par rapport aux années 90. Néanmoins, on a une meilleure implantation au niveau de la fédération. Je fais justement partie de la fédération pour me battre, afin que les jeunes puissent vivre de leur passion.
Merci à Bertrand notre super livreur !
Vous pouvez suivre ses aventures sur sa page Facebook.