Notre champion : Sébastien Verdin
Cela fait maintenant un an que Bien Etre et Vie soutient et suit de près l’actualité de Sébastien Verdin en tant que partenaire. Nous sommes fiers de supporter un athlète de haut niveau comme Sébastien avec de belles valeurs et une telle ambition ! Il y a un an Sébastien était membre de l’équipe de France paralympique de rugby et de l’équipe de basket fauteuil de la JDA. Depuis, il s’en est passé des choses, découvrons son parcours au travers d’une interview :
Bonjour Sébastien, peux-tu nous faire une rapide rétrospective des temps forts te concernant durant l’année passée ?
Bonjour, oui bien sûr d’autant que ce fut une année riche en évènements pour moi. Peu de temps après que nous ayons signé notre partenariat, j’ai décidé de mettre le basket fauteuil sur pause pour me consacrer au rugby et me préparer au mieux pour les Jeux Paralympiques de 2024.
Les choses sérieuses ont commencé en octobre, avec la coupe du monde de Rugby-fauteuil au Danemark à laquelle on a fini à la 6ème place du classement. On a fait une superbe phase de pool, on a même battu les Etats-Unis, mais en quart de finale tout s’est arrêté… À la suite de ce championnat, j’ai été contacté par plusieurs clubs et j’ai fait le choix d’intégrer les clubs de “Texas Stampede Wheelchair Rugby Association”, celui de Leicester et toujours le Quad Rugby avec Corentin et les Black Chairs pour le championnat de France. Cela dit, on a eu quelques difficultés cette année lors de la saison française, on a manqué de joueurs et le recrutement n’a pas été évident. Malgré ça, nous avons terminé vice champion de France. Toulouse reste l’équipe à battre !
Début février, j’ai pris la direction du Japon pour le tournoi “Japan Para Championships 2023” avec l’équipe de France. Nous sommes fiers d’avoir battu l’Australie et les Etats-Unis, malgré notre défaite en finale à 1 point face au Japon.
En parallèle à ces tournois avec l’équipe de France, je me rends au Texas pour m’entraîner et me perfectionner aux côtés de joueurs américains. D’ailleurs, lors du tournoi les « Nationals », du week-end dernier nous avons fini champion des USA. De mon côté j’ai eu l’honneur d’être nommé meilleur joueur de ma catégorie. Pour la suite, je rejoins l’équipe de France à Cardiff pour les championnats d’Europe, puis Leicester pour la saison anglaise de juin à septembre.
Ce n’est pas trop compliqué de passer d’une équipe à l’autre ? Comment se crée la cohésion avec les joueurs ?
Non, ça se fait bien parce que les formes de jeu se ressemblent et j’ai le même poste dans chaque équipe. Je suis le n°1 soit le porteur de balle, je dois suivre les autres joueurs pour marquer. Il faut tout de même quelques matchs avec l’équipe pour s’habituer aux tactiques de chacun et ensuite ça roule tout seul. Par chance, dans l’équipe « Quad Rugby avec Corentin et les Black Chairs » j’ai joué avec un joueur de Leicester, que je retrouverai en juin.
Comment te sens-tu à l’approche des Jeux de Paris 2024 ?
Je me sens très bien, je suis impatient d’y être. Je suis justement parti à l’étranger dans le but d’acquérir un maximum d’expérience, découvrir de nouveaux styles d’entraînements et des techniques de jeu plus professionnelles. En complément des entraînements et tournois je fais énormément de musculation pour être prêt physiquement. Il faut dire qu’en comparaison aux derniers Jeux Paralympiques, je connais mieux ce sport et le jeu. J’ai acquis de nouvelles expériences qui m’ont permis de progresser sur le plan tactique.
Comment se prépare-t-on mentalement à participer aux Jeux Paralympiques et faire face à la pression ?
Je pratique régulièrement des exercices de respiration et d’imagerie. Ça me permet de me recentrer et de me calmer face à un moment de stress. L’expérience acquise au cours de ces dernières années, m’aide aussi beaucoup. De plus, augmenter sa force physique permet d’être plus serein sur le terrain. Cela participe également à l’aspect mental. J’ai appris à mieux me connaître et à gagner en confiance. Les deux vont de mèche. C’est un cercle vertueux entre l’aspect mental et physique. De plus, je sais comment gérer le stress s’il y en a et à le mettre à profit. En résumé, ce n’est que du bon stress.
D’ailleurs, quant est-il de ta deuxième activité de préparateur physique et mental quand tu es sur la route ?
Elle tourne toujours, ça demande un peu d’adaptation. Je prépare mes séances à l’avance lors de mes déplacements pour être prêt quand je reviens en France. Il faut dire que j’ai la chance d’avoir un stagiaire au club qui anime certaines de mes séances que je lui ai au préalable organisé et envoyé. Cela permet une bonne planification de la saison pour Léa Ferney. Je continue aussi de donner des cours aux élèves de l’organisme de formation, Bien Etre et Formation. Au final, c’est juste une question d’organisation
As-tu un secret à nous partager pour réussir à décompresser ?
Je me suis rendu compte qu’une bonne santé mentale c’est avant tout avoir une vie sereine au quotidien. Il n’y a rien de tel pour être performant. Cela passe par prendre du temps pour soi et s’octroyer des moments privilégiés avec ses amis, ses proches et sa famille. Il est important de pouvoir faire autre chose et s’aérer l’esprit, tout comme s’entourer des bonnes personnes et chasser le négatif autour de soi. Il faut aussi savoir être fier de soi, des étapes franchies et s’offrir les récompenses que l’on mérite quand on le peut. Plus de positif et de respiration dans la vie ! La confiance en soi, c’est aussi ça !
Merci Sébastien et bon courage pour la suite !
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